En termes d’égalité femmes-hommes, l’Islande pourrait bien être la championne mondiale… Et pas seulement parce que la parité salariale est devenue obligatoire ! Si l’égalité des droits trouve sa place dans la sphère professionnelle, elle s’invite aussi à la maison… Direction l’Europe du Nord.

Au pays des volcans et des geysers, le découpage du congé parental est étonnant : hommes et femmes ont droit à trois mois de congés chacun, puis à trois mois supplémentaires, à se partager comme bon leur semble. Mais attention, si Papa ne profite pas de son droit, alors les trois derniers mois passent à la trappe !

Les pères sont donc fortement incités (si ce n’est obligés) à passer du temps avec leur nouveau-né… et ce, pour leur plus grand plaisir ! D’autant qu’ils n’ont plus à redouter un quelconque effet sur leur carrière ni à craindre le regard des autres hommes, puisqu’ils sont tous logés à la même enseigne. Le poids des injonctions sociales en moins, ils peuvent donc profiter pleinement de leur nourrisson et s’impliquer davantage dans son éducation, réduisant, par la même occasion, le taux de dépression maternelle. Mais la diminution de la charge mentale féminine n’est pas seulement due au partage de ce congé : dans le pays, les femmes jouissent aussi d’une incroyable liberté. À titre d’exemple, elles peuvent allaiter où elles le souhaitent et comme bon leur semble. Dans les lieux publics, personne ne s’offusquera de voir une mère se dévêtir pour nourrir son enfant… et même au Parlement ! En 2016, une députée islandaise n’a pas hésité à donner le sein sur l’estrade alors qu’elle s’adressait aux autres élus. Une anecdote qui en dit long sur l’évolution des mentalités islandaises.

Alors, chers Babilleurs, n’aurions-nous pas tout intérêt à prendre exemple sur nos voisins d’Europe du Nord ?

Article réalisé par Marie Greco